désolée du retard ^^
3. Que cela commence….
Edward regarda l’énorme bâtisse en face de lui. La maison centrale des Hunters était vraiment impressionnante. Il se tourna vivement en sentant un esprit approché de lui.
« Que fais-tu donc ici, Cullen ? » Demanda une dame d’un certain âge, très grande et élancée, pleine de sagesse et de grâce. « La famille Cullen n’est que tolérée que sur invitation. »
Edward resta de marbre face à la menace sous-jacente.
« Pourquoi envoyer des gamines sans aucune expérience arrêter des fous dangereux comme les Panik ? » Demanda-t-il, sombrement.
Anthelia Harrison éclata d’un rire grinçant comme des lames de rasoirs sur un tableau scolaire. Edward grimaça légèrement mais ne se départit pas de son expression implacable.
Il voulait savoir les raisons qui poussaient les Chefs des Hunters d’envoyer des novices.
« Tu les sous-estimes, Edward. » Ricana Anthelia. « Tu ne sais pas ce dont elles sont capables. »
Edward pinça ses lèvres avec rage.
« Ce sont des gamines sans expérience. »
« Ce sont des gamines détenant des possibilités incroyablement plus effarantes et effrayantes que ton minable petit cerveau d’immortel ne pourra jamais le concevoir. » Ricana la Chef de famille, ses yeux verts devenant rouge sang.
« Si l’une d’elles meurt, ça sera de votre faute ! »
Anthelia eut un petit rire méprisant avant d’entrer dans l’immense bâtisse. Edward secoua la tête, envahit par un mauvais pressentiment.
Le vampire se détourna de la demeure principale des Hunters et s’en alla non sans avoir tuer l’un des cerberes gardant le maison. Il déteste ses bêtes immenses, noires, aux yeux feu qui bavaient partout et qui lui avaient quasi arraché un bras lors de sa première visite en ces lieux.
Il sentit un regard rageur dans son dos ce qui le fit sourire de satisfaction. Anthelia et lui ne s’étaient jamais entendu et les années avaient beau passé, jamais, leur relation n’irait mieux.
« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «
Ludmia jeta un coup d’œil à Jen qui faisait les cents pas dans le salon pendant qu’elles étaient toutes entrain de préparer leur prochain jour de travail.
« Jen, demain, tu vas donner cours, tu te rends compte de l’impression que tu vas donner à tes élèves ? » Soupira Nouha en finissant de boucler ses propres emplois du temps. « Et toi, tu n’auras qu’un cours à donner. »
« Note que toi, tu n’as pas à faire cent bornes pour aller d’un taf à un autre. » Rigola Ludmia. « A partir de demain, je vais devoir reprendre cette foutue habitude. »
« Deux heures de route en tout sur une journée, ça va encore ! » Fit remarquer Hajana.
« Toi, l’élève, tu te tais ! » Cinglèrent trois voix à l’unisson.
Angeline et Asylis rigolèrent.
« Et toi, Lili, ça ira pour ton travail ? » Demanda Jen.
« Au poils ! » Ricana-t-elle.
« Ha ! Très drôle ! » Bougonna la jeune femme. « Tu as eu des nouvelles visions depuis hier soir ? »
Lili sourit simplement en secouant la tête négativement. Elle n’avait rien vu ni entendu de toute la nuit et la journée. D’aucun des sept avec lesquels elle était lié. Mais comment avouer que l’un d’eux restaient fermés à toutes ses tentatives d’invasion d’esprit ? Il restait hermetique à toutes ses attaques mentales pour voir à travers lui et l’entendre penser. Lili posa sa tasse de café sur l’évier de la cuisine, loin des filles. Son regard accrocha le reste de café stagnant au fond du récipient. Elle ne risquerait à s’y essayer de nouveau. Ses yeux devinrent flous. Elle ne vit plus que le liquidie brun. Son esprit vagabonda un peu avant de se fixer sur lui. Elle fronça les sourcils. Il parlait avec les cinq autres garçons de leur album. La discussion était assez vive mais joyeuse. La dénommée Esméra se tenait en retrait, invisible presque. Elle quitta les yeux de Juri pour se rendre dans ceux de Frank et savoir ce qu’il pensait. Elle se retrouva en face de lui… Face à un mur. Elle essaya tant bien que mal de percer ses défenses mais rien n’y faisait, elle ne parvenait pas à entrer en lui. Tout à coup, il releva la tête, regarda autour de lui en fronçant les sourcils. Angeline sentit son cœur battre à tout rompre. Elle s’éloigna.
« Franky ? » S’inquiéta David qui avait arrêté ses notes sur sa guitare.
Les autres se stoppèrent à leur tour pour observer leur ami, sceptique.
« Quelque chose ne va pas ? » Insista le guitariste.
« Une drôle de sensation. »
Angeline se fit toute petite dans la tête de Timo. Elle émit un petit claquement de langue rageur. Comment pouvait-il lui être imperméable alors qu’elle était certaine que sa « bulle » le recouvrait complètement et qu’elle pouvait le détecter partout où il se rendait ?
Elle ne voulut pas le croire. Elle s’approcha de nouveau de lui et retenta d’entrer dans ses yeux. Angeline sentit son cœur s’arrêter de battre quand ses yeux rencontrèrent les siens. Il ne pouvait pas la voir. C’était impossible.
Lili hurla de peur quand la tasse se brisa sur le sol de la cuisine. Jasper la regardait, étonné au possible.
« Jaz ? » S’étonna Lili, le souffle court, en se penchant pour ramasser les morceaux. « Désolée, tu m’as fait peur. »
« Tout va bien ? » Paniqua Ludmia suivit des autres filles.
Lili rigola légèrement.
« J’ai été surprise par Jasper. C’est rien. Désolée. »
Ludmia jeta un regard à Nouha, sceptique. Leur camarade était plus pâle qu’une morte. Elle semblait choquée. Jasper leur fit signe de partir, ce qu’elles firent sans discuter. Il se pencha et aida la jeune femme à ramasser les restes de la tasse. Une fois que le sol fut nettoyé, le vampire inspecta la Hunter.
« Que se passait-il, Lili ? » Finit-il par demander.
« Oh ! Rien. Je m’assurais que je ne manquais rien du côté des Panik ! » Expliqua Lili.
Le visage du vampire se durcit légèrement mais il sourit.
« Tu as découvert quelque chose ? »
Elle secoua la tête, piteusement.
« Ils travaillent sur leur nouvel album. C’est tout ce qu’ils font depuis hier soir. » Répondit-elle en s’asseyant au bar.
Les filles la scrutèrent à la recherche d’une blessure quelconque ou d’un problème visible mais ne trouvèrent que son sourire rassurant.
« J’y crois pas ! » S’exclama Nouha en regardant une feuille grise. « Ils m’ont foutu en philosophie et au cours de combat. Ils se foutent de ma tronche. Exactement les deux cours que je ne voulais pas. »
« Je croyais que tu aimais bien la philo et te battre ? »
« Ouais mais l’enseigner… » Grogna Nouha en chiffonant la feuille qui réatérit sur son sac, nette et blanche.
Nouha grogna en la foutant à terre et en marchant dessus.
« Je hais ta mère, Ludi. »
Ludmia fit un pauvre petit sourire désolée.
« Je rigolais. » Soupira Nouha, se rendant compte de sa boulette.
Toutes savaient que si ça n’avait tenu qu’à elle, Ludmia n’aurait jamais remis un pied chez ses parents mais elle était professeur comme elles. Enfin presque. Les trois seules qui n’enseignaient pas étaient Asylis parce qu’elle préférait son travail d’archiveuse, Hajana parce qu’elle était encore élève et Angeline qui avait poliment décliné pour s’occuper de sa boutique de fleurs.
Lili, n’étant pas une sang pure, ils n’avaient pas trop chipoté. Au contraire de Ludmia, qu’ils avaient harcelé pendant des mois et des mois pour qu’elle accepte leur…ordre plus qu’une proposition. Alors pour ennuyer sa mère, la jeune femme avait gardé son autre travail prétextant le besoin de maintenir une couverture au sein de la communauté humaine.
Quelques fois, lorsqu’un contre-temps l’empêchait de remplir ses fonctions de professeur de soin, Asylis sortait de sa cave pour la remplacer.
« Et comme par hasard, j’enseigne à des métamorphes ! » Remarqua Jen, abattue.
« Tu voulais enseigner à de véritables garous ? » Ricana Nouha.
« On a ça à l’école ? » S’étonna la jeune femme.
« Ils sont quatre à première vue. » Soupira la futur prof de philo et combat. « Deux Loups, un Chat et…. Une Chèvre ? »
Un silence de plomb tomba dans la pièce vite coupé par les éclats de rire des filles.
« Attends, tu rigoles ? » Demanda Ludmia, morte de rire.
Nouha lui tendit la feuille qui tremblait à cause de ses rires étouffés. Ludmia la lut et repartie dans un éclat de rire impossible à arrêter.
« Une Chèvre… Mon dieu ! Le pauvre gamin. »
Jen sourit en levant les yeux au ciel.
« Ce sont juste leurs totems de base. C’est comme les Métamorphes. Nous avons notre animal de base mais si je veux je peux devenir un ours. Les Garous sont pareils sauf que s’ils sont végétariens dès leur première transformation, ils le resteront jusqu’à la fin. »
Les filles finirent par se calmer et essuyer les larmes de rire qui avaient coulé sur leurs visages.
« Tu avoueras quand même que c’est spécial d’être une Chèvre-garou. »
« J’ai déjà rencontré un Mouton-garou. » Fit remarquer Edward accompagné d’Emmett.
Celui-ci sourit à Ludmia avant de saluer les autres.
« Le plus simple avec toi est de demander ce que tu n’as pas vu avec ta famille. » Sourit Ludmia.
Edward lui rendit son sourire.
« Vous avancez bien ? »
« Nos planning du mois sont déjà bouclés. Du côté des Panik, rien à signaler. » Répondit Lili très calme en face du vampire qui la sonda sans se cacher.
Edward connaissait suffisemment Angeline pour savoir que si elle le voulait, elle leur cacherait des informations pour les protéger. Sauf qu’au fil du temps, la jeune Hunter avait appris à se fermer à ses assauts mentaux. Il tenta malgré tout mais se heurta à un mur indesctructible. Angeline lui sourit paisiblement puis se détourna pour rejoindre les autres. Edward fronça les sourcils mais ne chercha pas plus loin. De toute façon, il savait qu’il n’en tirerait rien. Le vampire croisa le regard de son père, Carlisle. Il lui répondit pas un hochement de tête positif.
Oui, Angeline cachait quelque chose. Il en était certain.
Edward se retrouva les quatre fers en l’air, abattu par une force inidentifiable. Il se releva et fusilla du regard Nouha, sage comme une image.
« Pourquoi as-tu fait ça ? » Grogna-t-il.
« Une mouche ! » Répondit-elle l’air de ne pas y toucher.
« Tu peux faire mieux tout de même. » Ironisa-t-il.
« Ah ben non ! Pas envie. » Rigola-t-elle en retournant à ses occupations. « Tu ne peux pas lire dans mes pensés alors n’y songe même pas ! »
Ed leva les yeux au ciel, excédé par le comportement de la jeune femme. Nouha était la seule des Hunters, mise à part Angelina, sur laquelle son don ne fonctionnait pas.
Emmet se moqua de lui sans embage. Ludmia dû lui donner un coup de coude – même si cela ne lui fit ni chaud ni froid- pour l’arrêter. Le grand Teddy s’arrêta mais son regard moqueur parlait autant que ses mots. Jasper soupira face à leur stupidité.
« Bon ! J’y vais. A ce soir ! » Lança Angeline en sortant.
« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «
David regarda Jan et Linke s’amuser avec leur nouvelle victime, sans la moindre once de sentiments dans ses yeux bleu gris. Il sentit un mouvement sur sa droite mais ne fit aucun geste pour savoir de qui il s’agissait.
La victime, une jeune femme brune quelconque, poussa un hurlement quand Linke lui arracha la peau de son dos. Le sang gicla sur le sol. Des rires moqueurs s’élevèrent autour d’elle.
« Tu t’ennuies ? » Finit par demander Esméra à ses côtés.
Il y avait chez elle une dévotion à son égard qui l’embêtait vraiment parfois.
« Non mais… Tu m’ennuies. » Répondit-il froidement.
Esméra resta près de lui mais se tut, blessée. David resta de marbre même en sachant la portée qu’avaient eu ses mots.
Pour lui, s’il l’avait transformé, c’était uniquement par faiblesse : un moment de bonté passager. Ni plus ni moins. Mais aussi un moyen d’éviter les poursuites pour négligences qui auraient découlées suite à l’accident.
Lors d’un concert, un ampli était tombé sur la jeune femme, passant par là, provoquant sa mort prématurément. Après délibération, David avait pris sur lui pour lui… redonner vie.
Bien sur, il ne le regrettait pas mais parfois, elle l’emmerdait royalement.
A la base six, ajouter un énième membre, de surcroît une fille, n’était pas aisé à encaisser.
« David ! » Lui cria Jan, le sortant, par la même occasion, de ses pensés.
Jan lui tendit la victime tremblante et pleurante. Il posa sur elle un regard qui amenèrent encore plus de larmes sur son visage. Il rejoignit ses amis et se nourrit sous leurs yeux satisfaits.
Aucun d’eux n’aimaient voir le guitariste aussi silencieux et sérieux. C’était comme s’il creusait un écart entre eux. Le corps sans vie de la jeune femme innoncente retomba lourdement sur le sol, désarticulé.
« J’en ai assez. » Déclara-t-il. « Je les veux… elles ! »
Ses yeux devinrent rouge sang, signe de son impatience et de sa soif de sang.
« Je propose de se mettre en chasse. » Ricana Juri.
Son sourire faisait froid dans le dos : suffisant et prometteur de milles souffrances.
« Et tu proposes un plan ? »
« Suivons les règles des Hunters. »
Un silence suivit. Songeur. Réfléchi.
« Je suis d’accord. Nous ne l’avons pas encore faite celle-là. » Se moqua Frank.
Une fois tous d’accord, ils sortirent pour commencer leur nouveau jeu.
« « « « « « « « « « « « « « « « «