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 Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer)

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Lili
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MessageSujet: Re: Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer)   Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer) - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Sep - 4:39

Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer) - Page 2 Groupe11


Chapitre 18: La Vie...

Ambiance: sortez les parapluies!

Ma chère sœur,
Toi qui as bercé mon enfance,
Toi qui pleureras sur mes mots…

La vie… Un mot…Un simple mot détenant tant de significations, tant de larmes, de sourires, de moments passés, présents, et à venir…
Dans cette vie, il y a des gens qui s’approchent mais n’arrivent pas à se trouver, tu sais.


« « « « « « « « « « « « «

David regarda le train devant lui. Dans deux minutes, elle allait monter dedans.

« Tu aurais dû leur dire au revoir ! »

Megane sourit et secoua la tête :

« Ils savent tous que je pars ce matin. Je l’ai annoncé hier soir ! »

David écarquilla les yeux.

« Mais… »

« Tu étais en boîte ! »

David soupira mais ne rétorqua rien. Il l’avait mérité. C’était donc pour ça que Timo le lui avait dit par message.
Il la regarda du coin de l’œil. Elle était… Elle. Si simple mais tellement compliquée.

« Je ne veux pas que tu partes ! » Lâcha-t-il soudainement.

Megane ne perdit pas son sourire. Une lumière s’alluma même dans ses yeux.
David se mordit légèrement les lèvres. Il avait dit cela sur un coup de tête…
Non ! Sur un coup de son cœur.

« Ne pars pas ! »

Megan leva les yeux au ciel et lui dit :

« Quand tu sauras ce que tu veux, appelle-moi ! »

Elle lui tendit un bout de papier qu’il empocha.

« Mon numéro… » Commença-t-il.

« Non ! » Le coupa-t-elle. « C’est toi qui prendra la décision de me revoir ou pas. »

David la regarda avec incertitude.

« Moi, je veux être avec toi ! Je le sais. C’est à toi de savoir ce que tu attends de moi ! Pas l’inverse. »

David hocha la tête. Une voix retentit dans la gare brisant leur bulle calme.

« A plus tard… Ou à jamais, David ! » Souffla-t-elle en l’embrassant aux coins des lèvres.

Elle se détourna mais David l’attrapa par le bras et l’embrassa passionnément.

« Tu n’as pas intérêt à tomber amoureuse d’un des Toc Toc Hotel ! C’est clair !

Megane éclata de rire alors que les portes du train se refermaient et les séparaient. Ils se regardèrent dans les yeux jusqu’à n’être plus qu’une pâle silhouette puis une ombre trop sombre…

« « « « « « « « « « « « «

Des gens qui deviennent parfois de chaire et de sang pour une vie entière.
Des gens qui deviennent un souvenir au goût légèrement amer…
Mais dans un cas ou dans l’autre, il ne tenait qu’à nous de saisir notre chance en vol.

Dans cette vie, il y a des gens qui s’aiment mais ne se trouvent pas au moment voulu. L’un veut l’autre quand ce dernier n’est pas libre ou pas prêt… L’autre arrive quand l’un a enfin fermé leur livre et passé à un autre…


« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Olivia bailla et se leva difficilement. Elle détestait vraiment le matin. Elle se débarbouilla rapidement, passa un pantalon large qui passait par là, un t-shirt qui trainait et sortit de sa chambre pour se rendre dans le salon.

« ‘lut Jan ! »

« Salut ! » Sourit le Dee Jay en lui tendant un bol de café.

Une saleté d’habitude dont elle ne se lasserait pas de si tôt. Jan et elle échangèrent un sourire amusé.
Une habitude chaleureuse et partagée.
Jan sourit encore plus en voyant entré Ludmia qu’il embrassa tendrement. Ludmia rosit légèrement mais fit comme si de rien n’était sous les yeux amusés d’Olivia. Ludmia la fusilla du regard ce qui la fit éclater de rire.
Un déjeuner bien chaleureux en résumé.

Les uns après les autres, les membres des deux groupes se retrouvèrent à parler et rire autour de leurs tables. Collés serrés dans la bonne humeur.
Olivia prit une tasse de café et sortit de la cuisine. Elle se dirigea vers une chambre, elle toqua mais ne reçut aucune réponse. Malgré cela, elle saisit la poignée et la tourna. Elle entra silencieusement avant de lâcher la tasse qui se brisa sur le sol.
Frank leva les yeux vers elle et rougit furieusement en se couvrant de son drap de lit.

« Oli… » Commença-t-il mais elle s’enfuit sans demander son reste.

« « « « « « « « « « « « « «

Dans la vie, il y a aussi les gens que l’on aime tellement, plus encore qu’un amour passionnel, qui sont toujours là au moment voulu…
Que ce soit un Amour naissant tué en plein vol, partagé mais non vécu dans la réalité, un songe parmi tant d’autres…
Ou une Amitié plus profonde qu’un gouffre dans lequel on ne peut que tomber…
De l’un ou l’autre, les sentiments sont plus forts, plus partagés qu’une simple histoire d’amour ou d’amitié.
De l’un ou l’autre, nous n’en sortons jamais entiers…
Jamais…


« « « « « « « « « « « « « « « « «

« Ca va Olivia ? » s’inquiéta Timo en voyant la jeune femme blanche comme un cachet d’aspirine.

Olivia le regarda et sans qu’elle n’y puisse rien, elle se mit à pleurer. Timo s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.

« Il… Il… Il était avec… une fille… dans son lit… » Sanglota-t-elle.

Timo resserra sa prise. Il sentit son cœur fondre sous les larmes de la jeune femme. Il souffrait avec elle plus qu’il ne le devrait. Il sentait son cœur se déchirer et appeler à l’aide.
Timo la tira dans sa chambre et l’obligea à se coucher près de lui. Elle se blottit dans ses bras et pleura un long moment avant de se calmer.

« Il est con… » Chuchota Timo.

Olivia sourit légèrement, amusée malgré elle.
Timo commença à chantonner légèrement. Ce n’était pas son terrain de prédilection mais il se débrouillait pas trop mal.
Quelques larmes échappèrent encore à Olivia mais moins que précédemment.

« « « « « « « « « « « « « « «

Dans la vie, il y a des gens qui font des erreurs de parcours, non voulus, provoqués par d’autres mais qu’ils ne savent pas gérer immédiatement…
Et il y a ces gens têtus qui ne veulent pas écouter immédiatement…
Tous trop pris dans les sentiments dévastateurs du présent.
Il n’existe pas de futur pour eux… Pourtant il est là.


« « « « « « « « « « « « « «

Linke fusilla du regard Melina qui avait plongé ses yeux verts dans les siens. Elle était déterminée mais lui aussi.

« Pourquoi ne l’as-tu pas repoussé ? » Claqua la voix de Linke dans le silence de la chambre.

« Il m’a eu par surprise ! Pourquoi refuses-tu de comprendre ? Il m’a étonnée… je ne m’y attendais pas… » Expliqua Melina, sincèrement.

Linke serra les poings. L’image de son meilleur ami embrassant sa petite amie ne voulait pas quitter ses prunelles. Elle était imprimée dedans et dessus.

« Tu ne le voulais pas… » Murmura-t-il.

« Oh bien sûr que si, voyons ! » Ironisa Melina d’une voix glacial. « Je n’attendais que ça ! »

Linke la fusilla du regard.

« Va-t-en ! » Cracha-t-il.

Melina fit un pas en arrière et croassa :

« Quoi ? »

« Je veux que tu décampes de cette chambre… Et de ma vie aussi ! »

Melina n’en croyait pas ses oreilles. Elle hallucinait.

« Tu rigoles ? »

Mais son regard ne portait pas à confusion.

Melina resta digne et sortit sans claquer la porte, sans injures, sans larmes ni cris.
_________________


Dernière édition par Lili le Sam 18 Oct - 11:33, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer)   Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer) - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Sep - 4:41

Dans la vie, il y a ceux qui vivent le moment présent pour ne pas se soucier du futur et de ses implications…
Ils pensent pouvoir échapper à leurs sentiments, à leurs questions, à leurs doutes…
Mais ils ne se rendent pas compte qu’un jour, tout leur saute en pleine face…
Mais ce sont ces gens-là que j’envie le plus…
Ils vivent le présent plus fort que tous les autres….
Mais est-ce la solution ? Pour moi, ça l’est pour un instant seulement….
Un jour il faudra faire face qu’ils le veuillent ou non…

« « « « « « « « « « « « « « «

Ludmia éclata de rire dans les bras de Jan. Ils s’embrassèrent, touchèrent leurs peaux, s’accordèrent d’un regard, d’un sourire…
Rien n’avait d’importance que ces moments-là. Rien qu’eux. Rien que leur souffle.

« Ca va ? » S’enquit Jan au-dessus d’elle.

Ludmia hocha la tête, un énorme sourire collé sur le visage.
Elle était bien là.
Leurs lèvres se soudèrent dans un baiser passionné mais une part de sa tête lui hurlait que dans moins de trois semaines, tout se terminerait ici.
Jan se releva et plongea son regard dans le sien.
Elle chassa ses sombres pensés en se disant qu’il fallait profiter de l’instant et pas du mois à venir… Ni de ces années.
Les danses comme la leur sont tellement rares, elle le sait bien alors autant en profiter quand elle a l’occasion d’en vivre une comme la sienne.
Ils vivent la même histoire, au même instant et c’est ça le plus important.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Et il a ces gens que l’on rencontre et qui marque votre vie.
De passage ou pas, ils restent gravés en vous comme au fer rouge.
Et j’en ai rencontré un…
Il a gravé son nom dans mon cœur, mon âme et même sur ma peau. J’ai essayé de me protéger de lui mais je n’y suis pas arrivé.
Ce sont ces gens-là les plus dangereux parce que quoi que l’on fasse, leur nom reste là au fond de vous et vous laisse un goût acide dans la bouche.
Au moment où ces lettres sont couchées sur ce papier, l’acide rempli ma bouche et mon cœur brule de son nom.
Je lui dis adieu. Je lui dis que je veille sur lui de là où je serai. Je lui dis qu’il n’a rien à se reprocher.
J’ai voulu, malgré tout, touché son univers et voir ce qu’il voyait. J’y suis parvenu mais je restais amer d’un amour passé.
Pardonne-moi ! Ce n’était que de l’égoïsme.
Pardon !
Je sais que la blessure que je te laisserai restera à jamais indélébile. Mon égoïsme a été plus fort que ton nom en moi.
Puisses-tu un jour penser à moi sans me haïr !

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Juri sourit en regardant le corps étendu à côté de lui. Les rayons de soleil éclairait sa peau laiteuse et lui donnait un petit air angélique qui lui allait si bien et la rendait encore plus belle à ses yeux.

« ‘Jour ! » Bailla-t-elle en se relevant.

Juri caressa sa joue doucement la faisant frémir. Il captura sa bouche sans prévenir. Elle se laissa assaillir sans rechigner. Il la recoucha sur le lit et parcourut son corps autant qu’elle le sien.

Ils finirent par mettre fin à leur câlin et se lever en silence. Il n’y avait pas besoin de mots en ce moment. Elle s’approcha de lui et entoura sa taille de ses mains puis posa sa tête sur son torse. Juri lui rendit son étreinte malgré son mal au cœur. Il sentait que quelque chose n’allait pas.

« Merci ! » Souffla-t-elle avant de capturer ses lèvres dans un baiser des plus tendres.

Juri la regarda sortir de sa chambre avec une peur au ventre qu’il ne s’expliquait pas. Il venait de vivre la plus belle nuit de toute sa petite vie et il se sentait sur le point de mourir de l’intérieur. C’était à n’y rien comprendre.

« « « « « « « « « « « « « « « «
Tu sais grande sœur, Tous ces gens que je décris, je les ai rencontrés. Vous êtes, tous, tous ces gens là… Vous êtes la Vie.
Je voulais te dire : je ne regrette rien. J’ai fait ce que je devais faire.

J’ai juste une faveur à te demander même si je sais que c’est mal venu de ma part : Occupe d’Eux. Ne les laisse pas seuls. Ne les abandonne pas comme moi. Ils ne méritent pas ce que je leur fais vivre.
Explique- leur que je les aime malgré tout. Que je ne voulais pas les abandonner mais que j’y ai été obligé. Explique-leur tout cela sans rien leur cacher. Ils comprendront comme toi, tu comprends. Tu m’en veux, je le sais mais je sais aussi que tu comprends mon geste. Tu sais ce que je ressens. Je ne peux pas continuer comme ça. Ma vie n’est pas belle. Ma vie sans lui est vide de sens. Oui, je l’ai rencontré. Oui, il a marqué ma vie et oui, je l’aime mais pas comme lui. Pas comme je devrais le faire. Rien n’est plus pareil depuis sa mort. Mon corps a fini par vouloir retrouver mon âme envolée avec lui ce jour-là.

Je vous remercie de m’avoir fait vivre mon rêve, de m’avoir permis de vous rencontrer et apprendre ce que c’est de vivre.
Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez donné.
Je te remercie, toi, pour tout l’amour que tu m’as offert cette nuit-là. Je te remercie pour ce souffle de vie pure que tu as insufflé dans mon cœur. Tu m’as rendu vivante une dernière fois.
Merci du fond du cœur.

Je veille sur vous !


« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «


Olivia et Timo sortirent de leur chambre l’un après l’autre. Ils devaient se rendre dans une heure au studio d’enregistrement terminé leur single. Ils croisèrent Linke et Jan avec Lud. Melina les rejoignit quelques instants plus tard. Au grand étonnement de tout le monde, Linke et elle s’ignorèrent.
Un cri d’épouvante les surprit brutalement. Ils descendirent les quelques marches qui les séparaient du hall.

« REMONTER ! » Hurla Frank en arrivant devant eux.

« Pourquoi ? » S’étonna Ludmia.

Frank lui jeta un regard mi désespéré mi colérique.

« Faites ce que je vous dis. »

« Que se passe-t-il ? » Demanda Melina, inquiète.

Elle voyait bien que quelque chose clochait dans l’attitude du chanteur.
Il finit par hurler :

« VOUS ALLEZ REMONTER OUI OU MERDE ! »

Lud allait ouvrir la bouche pour lui dire sa façon de penser quand une femme cria :

« ELLE S’EST JETEE DU BALCON ! ELLE EST MORTE ! »

Le sang d’Olivia se gela dans ses veines. Frank essaya de la retenir mais elle le mordit au bras droit pour échapper à sa prise. Elle courut à travers le hall d’entrer en bousculant tout le monde. Juri se trouvait sur le trottoir un corps dans ses bras.
Elle s’approcha à pas lent comme dans un rêve.
Elle reconnut ses cheveux noirs… Sa peau blanche couverte de rouge… Ses yeux bleus ternis ouverts sur le ciel limpide…
Olivia tomba à genoux à côté de Juri. Elle attrapa doucement la main de sa sœur.

« Anna ? » Appela-t-elle doucement. « Anna ? »

Mais la jeune femme restait muette, les yeux ouverts sur le ciel.

« Que se passe-t-il ? » Demanda Olivia.

« Anna s’est jeté du balcon de sa chambre ! » Lâcha Juri, platement, sans une trace d’émotion dans la voix.

Olivia remarqua dans la main gauche de sa sœur une enveloppe avec leurs noms à tous dessus. Elle la prit délicatement comme si un geste brusque allait briser quelque chose en elle.

Elle l’ouvrit et reconnu l’écriture de sa sœur. Elle lut chaque mot les uns après les autres. Les larmes se mirent à couler sur son visage pâle. Elle n’avait même pas entendu les autres arriver derrière eux.
Olivia prit le corps de sa sœur des bras de Juri et la serra contre elle.

« Anna… Réveille-toi ! Faut te lever. On a encore une chanson à enregistrer, tu sais. Et Juri t’attend. Lève-toi ! » Murmura-t-elle à voix basse, un sourire aux lèvres.

Elle détacha le corps d’Anna du sien et le secoua légèrement.

« Allez debout ! Fais pas la conne ! »

Mais les yeux d’Anna restaient invariablement levés vers le ciel et ses nuages blancs.
Olivia sentit son esprit se briser en milles morceaux. Elle sentit à peine qu’on lui enlevait sa sœur de ses bras, qu’on l’aidait à se relever et qu’on l’emmenait ailleurs.
Elle s’aperçut à peine qu’on la posait sur un divan.
Tout à coup, elle regarda autour d’elle.

« Où est-elle ? »

« Oli… » Pleura Melina.

« Ou est Anna ? »

« Elle est morte, Olivia ! » Souffla Juri.

« Pourquoi tu pleures pas ? Je croyais que tu l’aimais… » Cracha Olivia, en colère.

Juri baissa la tête sans répondre. Olivia sentit la haine la submerger. Elle s’approcha du batteur, prête à le frapper quand elle se souvint des mots dans la lettre de sa sœur.

« Dis-moi que je rêve, Juri ! Dis-moi que c’est un cauchemar… Que je vais me réveiller et que tu seras main dans la main avec elle au petit déjeuner… Dis-le-moi Juri ! » Implora-t-elle.

Il la regarda dans les yeux et elle y vit tellement de souffrance que ça lui brisa le cœur. Elle plaça ses mains sur son visage et sanglota en répétant sans cesse un « non » à peine audible.

Olivia sortit en trombe du salon, bouscula David dans le couloir et entra dans la chambre d’Anna. La fenêtre était ouverte. Tout était en ordre. Olivia se tourna vers la salle de bain fermée. Elle l’ouvrit à la volée.

« Anna ? » Appela-t-elle en ouvrant les placards.

Tout à coup, ça lui sauta au visage. La fenêtre. Le corps sans vie. Le sang.
Ses épaules tressautèrent, ses poings se fermèrent et ses yeux se remplirent de larmes.
Un cri passa ses lèvres. Léger. Juste le fruit d’une douleur passagère.
Vint le hurlement déchirant d’un cœur et d’une âme mis en morceaux. Saccagés par la douleur. Olivia se prit à tout casser dans la chambre. Les miroirs. Les étagères. Les meubles.
Tout. Les uns après les autres. Rien ne resta debout. Tout comme son âme. Tout était brisé. En milles morceaux. Les yeux de la jeune femme se posèrent sur une photo posée sur la table de chevet. Elle se laissa tomber sur le lit défait et pleura de désespoir. La photo représentait deux petites filles habillées identiquement.
Des bras s’enroulèrent autour d’elle.

« Rendez-moi mon âme ! » Implora-t-elle. « Rendez-moi mon âme ! Je veux pas mourir… Je veux pas qu’elle meurt ! Je vous en pris. Rendez-moi mon âme ! Elle est tout ce que j’ai. Je vous en supplie. Je vous donnerai tout ce que j’ai… Ma vie. Pitié ! »

La prise sur elle se resserra un peu plus fort.

« Je vais mourir si vous me la rendez pas. C’est ma sœur… »

Ses sanglots déchirèrent les âmes passantes. Ses larmes amenèrent d’autres larmes sur d’autres visages. Le ciel finit par pleurer avec eux.

« Vous avez pas le droit de me la prendre ! Vous pouvez pas ! Anna ! Anna ! »

Elle poussa un long cri de douleur en se laissant tomber au sol comme une poupée désarticulée.
On lui avait enlevé un bout de son âme. Un bout d’elle.


Dernière édition par Lili le Sam 18 Oct - 11:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer)   Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer) - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Oct - 11:30

Zero Roses Tome 1: Get Lost (s'égarer) - Page 2 00810


Epilogue…: lettre à ma soeur...

« Ma chère sœur,
Toi qui as bercé mon enfance,
Toi qui pleureras sur mes mots…

La vie… Un mot…Un simple mot détenant tant de significations, tant de larmes, de sourires, de moments passés, présents, et à venir…
Dans cette vie, il y a des gens qui s’approchent mais n’arrivent pas à se trouver, tu sais.

Des gens qui deviennent parfois de chaire et de sang pour une vie entière.
Des gens qui deviennent un souvenir au goût légèrement amer…
Mais dans un cas ou dans l’autre, il ne tenait qu’à nous de saisir notre chance en vol.

Dans cette vie, il y a des gens qui s’aiment mais ne se trouvent pas au moment voulu. L’un veut l’autre quand ce dernier n’est pas libre ou pas prêt… L’autre arrive quand l’un a enfin fermé leur livre et passé à un autre…
Dans la vie, il y a aussi les gens que l’on aime tellement, plus encore qu’un amour passionnel, qui sont toujours là au moment voulu…
Que ce soit un Amour naissant tué en plein vol, partagé mais non vécu dans la réalité, un songe parmi tant d’autres…
Ou une Amitié plus profonde qu’un gouffre dans lequel on ne peut que tomber…
De l’un ou l’autre, les sentiments sont plus forts, plus partagés qu’une simple histoire d’amour ou d’amitié.
De l’un ou l’autre, nous n’en sortons jamais entiers…
Jamais…
Dans la vie, il y a des gens qui font des erreurs de parcours, non voulus, provoqués par d’autres mais qu’ils ne savent pas gérer immédiatement…
Et il y a ces gens têtus qui ne veulent pas écouter immédiatement…
Tous trop pris dans les sentiments dévastateurs du présent.
Il n’existe pas de futur pour eux… Pourtant il est là.
Dans la vie, il y a ceux qui vivent le moment présent pour ne pas se soucier du futur et de ses implications…
Ils pensent pouvoir échapper à leurs sentiments, à leurs questions, à leurs doutes…
Mais ils ne se rendent pas compte qu’un jour, tout leur saute en pleine face…
Mais ce sont ces gens-là que j’envie le plus…
Ils vivent le présent plus fort que tous les autres….
Mais est-ce la solution ? Pour moi, ça l’est pour un instant seulement….
Un jour il faudra faire face qu’ils le veuillent ou non…
Et il a ces gens que l’on rencontre et qui marque votre vie.
De passage ou pas, ils restent gravés en vous comme au fer rouge.
Et j’en ai rencontré un…
Il a gravé son nom dans mon cœur, mon âme et même sur ma peau. J’ai essayé de me protéger de lui mais je n’y suis pas arrivé.
Ce sont ces gens-là les plus dangereux parce que quoi que l’on fasse, leur nom reste là au fond de vous et vous laisse un goût acide dans la bouche.
Au moment où ces lettres sont couchées sur ce papier, l’acide rempli ma bouche et mon cœur brule de son nom.
Je lui dis adieu. Je lui dis que je veille sur lui de là où je serai. Je lui dis qu’il n’a rien à se reprocher.
J’ai voulu, malgré tout, touché son univers et voir ce qu’il voyait. J’y suis parvenu mais je restais amer d’un amour passé.
Pardonne-moi ! Ce n’était que de l’égoïsme.
Pardon !
Je sais que la blessure que je te laisserai restera à jamais indélébile. Mon égoïsme a été plus fort que ton nom en moi.
Puisses-tu un jour penser à moi sans me haïr !
Tu sais grande sœur, Tous ces gens que je décris, je les ai rencontrés. Vous êtes, tous, tous ces gens là… Vous êtes la Vie.
Je voulais te dire : je ne regrette rien. J’ai fait ce que je devais faire.

J’ai juste une faveur à te demander même si je sais que c’est mal venu de ma part : Occupe d’Eux. Ne les laisse pas seuls. Ne les abandonne pas comme moi. Ils ne méritent pas ce que je leur fais vivre.
Explique- leur que je les aime malgré tout. Que je ne voulais pas les abandonner mais que j’y ai été obligé. Explique-leur tout cela sans rien leur cacher. Ils comprendront comme toi, tu comprends. Tu m’en veux, je le sais mais je sais aussi que tu comprends mon geste. Tu sais ce que je ressens. Je ne peux pas continuer comme ça. Ma vie n’est pas belle. Ma vie sans lui est vide de sens. Oui, je l’ai rencontré. Oui, il a marqué ma vie et oui, je l’aime mais pas comme lui. Pas comme je devrais le faire. Rien n’est plus pareil depuis sa mort. Mon corps a fini par vouloir retrouver mon âme envolée avec lui ce jour-là.

Je vous remercie de m’avoir fait vivre mon rêve, de m’avoir permis de vous rencontrer et apprendre ce que c’est de vivre.
Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez donné.
Je te remercie, toi, pour tout l’amour que tu m’as offert cette nuit-là. Je te remercie pour ce souffle de vie pure que tu as insufflé dans mon cœur. Tu m’as rendu vivante une dernière fois.
Merci du fond du cœur.

Je veille sur vous ! »

Voilà la centième fois qu’elle lisait et relisait cette lettre. Le papier était chiffonné, couvert de tâches parce que l’encre avait coulé. Sans doute de l’eau avait-t-elle rencontré le papier, malencontreusement ?! Olivia fourra le papier dans sa poche et tira ses valises vers une grande maison blanche.
L’enterrement avait eu lieux une semaine plus tôt. Très sobrement. Sans fioriture. Aucun journaliste. Juste la famille. Proche ou presque pas.
Elle n’avait pas versé une seule larme. Elle devait avoir écoulé tout son stock de larmes au fond d’elle.
Elle poussa la grande porte brune et posa ses bagages dans l’entrée. Les couleurs étaient vives, chaudes, accueillantes. En fermant les yeux, elle pouvait voir Anna marcher au bord de l’escalier et lui sourire pour lui souhaiter la bienvenue chez elle.

« Lili ! » Hurla une petite fille aux cheveux noirs longs et aux yeux verts gris suivit d’un petit garçon aux cheveux courts bruns clair et aux bleu.

Ces enfants étaient les portraits crachés de leurs parents. Elle faillit se remettre à pleurer mais resta forte pour eux…
Pour ces enfants qui n’avaient rien demandé à personne.

« T’as ton téléphone qui vibre ! » Déclara la petite fille dans les bras d’Olivia.

Elle posa la gamine par terre et sortit son téléphone.
Cinq appels de Frank…
Trois de Timo…
Quatre de Linke…
Deux de Juri…
Six de Jan…
Elle soupira et posa son appareil sur une petite table basse. Elle était partie dès que l’enregistrement avait été bouclé. Sans un mot. Pas même un au revoir.
Les filles étaient parties deux heures plus tard. Elles avaient tenu à dire au revoir aux garçons. Elle n’avait pas pu. Elle n’aurait pas su. Trop la rattachait à eux. Trop… Et trop peu aussi à présent.
C’était trop compliqué. Et voir Juri se haïr pour une faute qu’il n’avait pas commise était au-dessus de ses forces. C’était égoïste, elle le savait mais elle ne se sentait pas en mesure de lui venir en aide. Pas maintenant. C’était trop tôt.
Et puis, elle avait deux bouts de chou à protéger maintenant et surtout à aider à vivre sans leurs parents.


Chère Anna, Ma chère petite chipie,

Tu parles de la vie comme un cadeau…
Tu parles de la vie comme un bienfait…
Faite de gens de passages et de gens qui restent un temps voir plus longtemps…
Faite de gens qui font de ta vie un Paradis que tu aimes…

Dis-moi, petite sœur, si c’était aussi beau, pourquoi as-tu tout quitté même tes propres enfants ? Ne valaient-ils pas la peine que tu te battes contre ton chagrin ? Etait-ce trop dur pour toi qui savais ce qu’était l’abandon ? Pourquoi leur fais-tu vivre ce que tu as vécu toi-même ?

Tu parles d’Amour, d’Amitié,
Pourquoi avoir tout plaqué…
Tu parles de sentiments…
Mais tu te mens.

Tu mens,
Tu n’as pas aimé tous ces gens,
Tu les as regardés passer dans ta vie sans chercher à les retenir
Parce que tu savais que tu allais partir.

Tu mens,
Tu n’as pas apprécié la Vie,
Tu n’as pas aimé l’Amour correctement,
Malgré ce que tu as dis.

Tu as tout abandonné même celui qui t’as insufflé un moment de vie pure. Il était là pour se soutenir, pour veiller sur toi. Il t’offrait une nouvelle vie. Tu as préféré te voiler la face et sortir de nos vies tragiquement.
Mais ma vie ne sera pas du Shakespeare, petite sœur. Je ne mourrai pas après toi. Lui non plus, je l’en empêcherais. Je ne suis pas encore assez forte mais ceux que tu as laissés derrière toi, se détacheront du nom que tu as gravé en eux et qui les brûle. Nous guérirons cette brûlure. Non pas de nos larmes mais de notre amour et de nos souvenirs de toi.
Sache, petite sœur, que tu seras dans nos cœurs mais non pas gravé, juste un souvenir que nous chérirons mais qui ne nous empêchera pas de vivre.
Nous ferons ce que tu n’as pas su faire même si cela nous parait impossible à l’heure où j’écris ces mots.
Nous y arriverons.
De là où tu es, nous te ferons sourire. Je te le jure.

Oli… »
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