Non! Non! C'est bien 10 ans après, KindKind
Voici le premier chapitre... J'espère qu'il vous plaira.
Chapitre 1 : Stay with me forever
La mélodie retentit dans tout le stade se transformant petit à petit en rock pure. Chacun des musiciens, instrumentaux ou pas, se donnaient à fond sur scène provoquant chez leurs fans un engouement sans nom. La voix de la chanteuse déchirait les âmes. La basse donnait le ton à suivre. La guitare déchirait l’air jusque dans leur cœur. La batterie les faisaient sauter jusqu’au ciel.
Le groupe sortit de scène fatigué, épuisé, mais heureux comme jamais.
« Ca m’avait manqué. » Avoua une femme aux cheveux demi longs d’un rouge vif et aux yeux bleu répondant au nom imprononçable : Ludmia Rosen.
La chanteuse approuva d’un signe de tête faisant voler ses longs cheveux noirs méchés d’un bleu vif mélangé à du violet très clair. Olivia rangea son micro et sourit à Juri, batteur des Panik, qui avait bien voulu les dépanner pour cette soirée. Une grande brune, aux cheveux courts corbeaux avec des mèches vertes arrivant à ses hanches, sourit aux filles et fila sans demander son reste. Katchina avait hâte de revoir sa femme depuis sept ans à présent.
Les filles rigolèrent. A chaque fin de concert, c’était pareil, la bassiste se terrait dans sa chambre d’hotel avec son ordinateur portable soit elle restai scotché à son téléphone durant des heures et des heures.
Le guitariste les salua après avoir pris son cachet chez leur manager et fila sans demander son reste. Ludmia et Olivia se jetèrent un regard désabusé. Celui-là ne changerait pas de sitôt. Dès qu’elles venaient produire un concert à Berlin, c’était à lui que faisait appel Michael, leur Manager depuis quinze ans à peu près. Elles n’avaient jamais su tisser de liens solides avec lui car tout ce qui l’interressait était l’argent pour financer ses études de commerces. Un grand gachis contre lequel elles ne pouvaient rien.
Ils rangèrent leurs matériels tous ensemble.
« Alors ? C’était bien ? » Les surprit un grand dadais aux cheveux noirs mi longs.
« David, tu penses des fois à te laver après un concert ? » Demanda Olivia dans un soupir désabusé.
« Rien que pour toi… Non ! » Ricana-t-il en lui faisant la bise.
Olivia grimaça en se frottant la joue.
« Tu pues ! »
« Eyh ! Me confonds pas avec le tout mou ! »
« Tu sais ce qu’il te dit le tout mou ? » Grogna Linke.
« Qu’il m’aime ? »
Tous éclatèrent de rire même le bassiste grognon.
« Ca c’est bien passé ? » Demanda Frank en s’approchant d’Olivia.
Cette dernière lui sourit.
« Très bien. Ca faisait longtemps mais c’était génial. »
« On n’a pas perdu la main. » Assura Ludmia.
« Et Kat ? Déjà parti ? » S’enquit Jan.
« Comme d’habitude. » Sourit la chanteuse.
Frank passa son bras autour de ses épaules. Elle se blotti contre lui et le suivit hors des coulisses.
Timo s’approcha de Ludmia et l’embrassa un petit instant avant qu’elle ne puisse réagir. Les garçons rigolèrent quand il détala comme un lapin poursuivit par la jeune femme visiblement enragée.
Ludmia bifurqua vers un autre couloir quand on lui attrapa le bras et la plaqua contre le mur. Une bouche vorace dévora la sienne. Ses mains se crispèrent dans le dos du rappeur tandis que ses yeux se fermaient. Leur baiser dura un long moment. Fougueux. Passionné. Tout comme eux. Ils finirent par se séparer et se regarder dans les yeux. Un sourire naquit sur leurs lèvres respectives.
« Tu m’as manqué. » Avoua le rappeur.
« Toi aussi ! » Chuchota-t-elle en lui caressant la joue de sa main.
Il la lui prit et lui embrassa la paume.
« On va rejoindre les autres ? » Demanda-t-il, peu certain.
Elle entrelaça leurs doigts et se mit en route.
« On a cru que nous allions devoir appeler l’armée de terre pour vous retrouver. » Les taquina David.
Ludmia le fusilla du regard ce qui doubla l’hilarité du guitariste.
Les sept jeunes gens sortirent du stade sous les yeux bienveillants de leur manager.
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10 ans passé…Linke regarda par la fenêtre.
« Papa ? »
Il se tourna pour trouver son portrait craché aux yeux bleu tâchés de ce brun si étrange, en face de lui.
Linke quitta la fenêtre et suivit son fils jusqu’à des cahiers d’école.
Ils s’atablèrent. Linke aida Adam à finir ses devoirs.
A treize ans, le petit bébé pleurnichard avait fait place à une jeune garçon aux cheveux identiques à ceux de son père mais à ce regard qui faisait chavirer bien des cœurs malgré son jeune âge. Un brin naïf, espiègle et sensible, Adam Linke vivait avec son père, Christian Linke. Seuls depuis trois ans. Le père et le fils avaient eu un temps de flou totale, de douleur intense mais à force d’aide de leurs amis et frères, ils avaient su surmonter tout cela et apprendre à vivre rien qu’à eux deux.
Parfois, Adam prenait l’avion vers les Etats-Unis pour voir sa mère durant quelques jours mais plus les années passaient, plus le petit garçon trainait à prévenir sa mère de ses venues surprises. L’envie lui passait. Pas son amour envers sa mère mais sa vie était là où se trouvait sa famille : son père, ses oncles, ses tantes, ses copains, ses cousins et cousines.
Linke donna une claque derrière la tête de son fils.
« Fais un peu attention. »
Adam fit une moue ennuyée et légèrement vexée. Il goma sa réponse et recommença son calcul.
« C’est mieux ! » Sourit Linke.
« Dis, papa, je peux aller jouer avec Seb et Jilian ? » Demanda Adam.
« Après tes leçons ! » Trancha le père, implacable.
Adam approuva d’un signe de tête et se mit assidument au travail sous les yeux protecteurs du bassiste. Son fils lui était aussi cher que la prunelle de ses yeux. Autant qu’elle avait pu l’être à l’époque. Le regard de Linke se porta sur la commode où reposaient quelques clichés posés là par ses camarades. L’une d’elle attira son attention, plus que les autres. Il se leva et prit le cadre en main. Tous ensemble, ils posaient pour un photographe qui avait tenu à officialiser leur relation un peu après la « trahison » d’une ex à Timo. Une ex dont il avait oublié le nom.
Il fouilla un instant sa mémoire mais rien ne lui revint. Il abandonna. Ce n’ était pas très important après tout.
A cette époque, elle était là, près de lui, avec leur fils. Mère. Femme. Sa femme. Il replaca le cadre à sa place et se tourna pour voir son fils le scruter avec inquiétude.
La séparation avait été pénible mais il en était remis à présent.
Trois ans après… Il sourit à son fils qui le lui retourna avant de replonger dans ses cahiers. Il avait bataillé dur pour garder son fils mais il avait fini par y arriver. Loin de lui l’idée d’une vengeance mesquine parce qu’elle partait mais il était certain, lors de cette période-là, qu’elle n’aurait jamais le temps de s’occuper d’un enfant en bas âge qui avait besoin d’énormément d’attention. Il l’avait prouvé par a plus b qu’elle ne pourrait pas subvenir aux besoins de leur fils sans aide, sans famille, loin de tout soutient. Pour finir, elle avait consenti à lui laisser Adam. Moyennant, une visite chez elle tous les deux mois. Ils avaient tenu un an avant de stopper ces visites sans intérêt. Elle n’était jamais là. Toujours occupée, solicitée.
Elle avait fait un choix. Qu’il respectait, certe, mais dont il refusait qu’il soit la cause du malheur d’Adam.
Et puis, ce n’était pas plus mal pour elle. Toute à sa carrière, que ferait-elle d’un mari et d’un enfant ? Les voir de temps à autres pour leurs faire coucou et assister au navir coulant dans les eaux sombres de l’océan qu’est le showbiz ?
Non ! Il ne lui voulait pas cela non plus.
Ici, Adam avait des amis, de la famille qui veillait sur lui quand les groupes partaient en tournée ou en interview dans un pays étranger.
« Je peux y aller ? » Le surprit Adam en lui montrant son devoir complet.
Linke y jeta un œil puis le lui rendit.
« File ! »
« Tu ne viens pas voir Tonton Franky ? »
« Une autre fois ! » Sourit Linke, se voulant rassurant.
Adam fit une petite moue mais ne discuta pas. Parfois son père était trop plongé dans ses souvenirs pour se rendre compte qu’il manquait la vie réelle et ses joies mais Adam savait qu’il avait besoin de ses moments à lui.
Le jeune garçon prit sa veste et fila après avoir hurler à son père qu’il partait.
Il courrut un moment dans les rues d’Hambourg avant de se rendre dans une maison toute blanche avec un jardin fleurit.
« Adam ? » S’étonna un homme aux cheveux châtains et aux yeux bleu.
« Salut Tonton Gabi. Jiji est là ? »
Un petit garçon de son âge sortit de la maison comme une furie sous les hurlements de sa mère.
« JILIAN VAUGHN TU VEUX TA FESSEE ?? »
« Non merci maman ! » Sourit le petit garçon en prenant un air innoncent.
« Ne refais jamais ça. »
Jilian hocha la tête en rejoingnant son copain.
« A toute à l’heure. »
« Faites attention à vous ! » Lança la mère inquiète.
Gabriel rigola en prenant sa femme dans ses bras.
« Ils vont à cinq mètres d’ici. Ne t’en fais pas. »
En effet, les deux garçons entrèrent dans la maison juste en face de celle de Jilian.
Clémentine, épouse de Gabriel, meilleur ami d’Olivia, tira la langue à son mari qui la coursa dans la maison.
La porte de la bâtisse se referma sur des rires de joies pures.